PERSONNAGES



Titre Auteur / Résumé
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Ces extravagantes soeurs Mitford

Annick Le Floc'hmoan

Ces extravagantes soeurs Mitford

Annick Le Floc'hmoan nous fait découvrir les six sœurs Mitford, issues d'une famille résolument victorienne de l'aristocratie anglaise. L'aînée, Nancy, écrivain reconnu à la plume ironique et parfois cruelle. Amoureuse de la France et de Gaston Palewski, gaulliste historique et grand séducteur, elle quitte son pays pour le suivre à Paris. Puis Unity et Diana, un destin plus douloureux. Fascinée par l'Allemagne nazie, Unity devient une proche amie de Hitler. À la déclaration de la guerre, elle se tire une balle dans la tête. Quant à la belle Diana, elle épouse le chef des fascistes anglais, sir Oswald Mosley, et passe trois années en prison. Jessica, l'avant-dernière des sœurs Mitford, s'enthousiasme pour la république espagnole, émigre aux États-Unis, adhère au parti communiste américain et devient, à quarante ans, une journaliste réputée. Seules Pamela et Déborah suivront la voie souhaitée par leurs parents : beaux mariage, courses à Ascot et jardins luxuriants. Après deux ans d'enquête et de découvertes surprenantes, l'auteur nous propose une biographie richement documentée. Conservatisme, opposition à l'ordre établi, flirt avec les extrêmes, amours contrariées et tragédies scandent l'incroyable destin de " ces extravagantes sœurs Mitford ", emblèmes d'un XXe siècle tourmenté.
artemisia
Artemisia

Alexandra lapierre

Artemisia

En 1611, à Rome, dans un atelier du quartier des artistes, la jeune Artemisia se bat pour imposer son talent. Son adversaire le plus redoutable n’est autre que son père, son maître, le célèbre peintre Orazio Gentileschi. Il voudrait cacher au monde sa sensualité et surtout son génie. Mais le destin bouleverse les plans d’Orazio : son meilleur ami viole Artemisia. Commence alors un duel dont le père et la fille seront tour à tour la victime et le vainqueur. Artemisia, c’est la douloureuse rivalité entre deux artistes qui s’immiscèrent dans l’intimité des papes et des rois en un temps où art rimait avec pouvoir et politique. C’est l’histoire de villes – Rome, Florence, Naples, Venise, Londres – où éclatèrent les passions d’hommes en quête de beauté. Pendant cinq ans, Alexandra Lapierre a enquêté sur les traces de ses héros, les poursuivant dans les documents d’archives du monde entier. Cette nouvelle édition coïncide avec la première exposition française consacrée à Artemisia Gentileschi, l’une des premières grandes femmes peintres de l’histoire
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Le grand coeur

Jean-Christophe Rufin

Le grand coeur

Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie et tente de démêler l’écheveau de son incroyable destin. Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la Guerre de Cent ans. Il a changé le regard sur l'Orient, accompagnant le passage des Croisades au commerce, de la conquête à l’échange. Comme le palais auquel il a laissé son nom, château médiéval d’un côté et palais renaissance de l’autre, c’est un être à deux faces. Il a voyagé à travers tout le monde connu, aussi à l’aise dans la familiarité du pape que dans les plus humbles maisons. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-quatre ans. Au faîte de sa gloire, il a connu la chute, le dénuement, la torture puis, de nouveau, la liberté et la fortune. Cet homme, c’est Jacques Coeur. Il faut tout oublier de ce que l'on sait sur le Moyen Âge et plonger dans la fraîcheur de ce livre. Il a la puissance d'un roman picaresque, la précision d’une biographie et le charme mélancolique des confessions.
matahari
Mata Hari

Philippe Collas

Mata Hari

"Le mythe de Mata-Hari, beauté exotique espionne internationale, revu par le petit-fils de celui qui instruisit le procès. "Construit comme une enquête policière, ce livre suit à la trace celle que l'on peut considérer à juste titre comme la première femme du XXe siècle, une femme jugée et exécutée par des hommes qui défendaient les valeurs puritaines qu'elle avait toujours combattues. Basé sur les documents les plus récents, il donne une vision globale de Mata, de sa vie, de sa personnalité. J'ajouterai qu'étant le petit-fils de Pierre Bouchardon, l'homme qui instruisit le procès de Mata, j'ai eu accès à des éléments familiaux, à des archives encore secrètes, à des éclairages jusque-là passés sous silence." (Philippe Collas)"
louisnapoleon
Louis Napoléon le grand

Philippe Seguin

Louis Napoléon le grand

Napoléon III est, sûrement, le plus mal aimé des chefs d'Etat de la France et le Second Empire le plus mal connu de ses régimes. Pourtant de 1848 à 1870 se crée la France contemporaine. S'il inaugure son règne par un coup d'Etat, Louis Napoléon Bonaparte, aussitôt, rétablit le suffrage universel. A la différence de son oncle, il sera le champion du progrès social (droit à l'instruction pour les filles, droit de réunion, droit de grève...), autant que de la prospérité économique : il étend le réseau de chemin de fer, développe l'industrie, favorise la recherche scientifique, modernise les villes. Avec le Second Empire, le rayonnement de la France est à son apogée. La gloire militaire ne manque pas : Alma, Magenta, Solferino... L'Italie lui doit son unité et le Mexique sa liberté. L'empire colonial est déjà largement constitué. Mais il y aura Sedan. Le désastre. On ne pardonne ni les mauvais débuts ni les défaites ! En historien autant qu'en politique et dans la lignée des chercheurs anglo-saxons, contre Victor Hugo irréductible ennemi de l'Empereur, Philippe Séguin le proclame Louis Napoléon le Grand.
camilleetpaul
Camille et Paul

Dominique Bona

Camille et Paul

Fièvre, passion, génie. C'est sous les signes de feu de la création et de la destruction qu'ont vécu les Claudel soeur et frère: Camille le sculpteur, Paul le poète. Cette biographie raconte pour la première fois leurs rapports fusionnels. Deux tempéraments exaltés mais sensibles jusqu'à l'extrême fragilité. Camille, intransigeante, affronte les incertitudes de l'art et de la vie de bohème ; Paul trompe son mal de vivre dans le voyage et l'exotisme, en Chine, au Brésil, au Japon. Ces destins qu'on pouvait croire séparés se sont nourris l'un de l'autre. La soeur et le frère vont connaître les mêmes pas­sions funestes. Paul tombe amoureux de Rosalie Vetch, une femme mariée qui l'abandonnera; Camille subit l'envoûtement de Rodin jusqu'à la folie. Drame de la famille. Lourdeurs et conven­tions alliées contre les exigences du coeur. Dominique Bona retrace les épisodes de leurs vies tourmentées. Elle révèle les liens profonds de ces deux artistes lumineux et déchirés : unis, au-delà de l'adversité, par une fraternité indestructible.
julievictoire
Julie Victoire

Gilles Laporte

Julie Victoire

Cette biographie romanesque résume la vie et l’action de Julie Victoire DAUBIÉ, née en 1824, première bachelière de France, première licenciée ès Lettres de France, qui déclarait « Rien de ce qui entrave la vie des femmes, encore moins de ce qui les assujettit à l’homme et les asservit, ne devra subsister dans la société future ». Soutenue par les saints-simoniens et les francs-maçons, elle a publié « La Femme pauvre au 19ème siècle », milité pour le droit de vote aux femmes, travaillé pacifiquement sous la Commune aux côtés de Louise Michel pour placer l’école au centre de l’édifice social. L’auteur nous fait découvrir avec passion la vie exaltante de cette femme citoyenne aux vertus et courage exemplaires. Il raconte son enfance difficile dans les manufacture et campagne des Vosges, ses voyages en Allemagne, dans les Pyrénées, sa vie dans les rédactions et salons parisiens, son rejet par l’Église, les hommes de pouvoir et sa famille… Il nous révèle l’étonnante modernité de revendications qui, malgré la récente obligation de parité et d’égalité de traitement au travail, sont encore loin d’avoir abouti !
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Le bouffon des rois

Francis Perrin

Le bouffon des rois

Abandonné de tous, Alain Triboulet est un humoriste sur le déclin. Tant et si bien que le whisky est resté son seul ami : c'est grâce aux douces vapeurs d'eau-de-vie de grains, lors d'une nuit d'ivresse, qu'il donne la parole à une marionnette au costume de bouffon sortie du fond d'un placard. Or ce bouffon, qui nous transporte dans les temps reculés du quinzième siècle, est Le Fevrial, également surnommé Triboulet. Bossu, claudiquant, il deviendra l'unique fou de deux rois, l'un des personnages les plus importants de la cour de France sous Louis XII et François 1er. Favori, familier le plus assidu, confident et parfois conseiller des rois, il va les distraire en provoquant les courtisans. On attend ses bons mots autant qu'on les craint. C'est un voyage romanesque d'un demi-siècle dans l'Europe de la Renaissance où Triboulet, témoin d'évènements historiques majeurs, croise Charles Quint, Léonard de Vinci, Henry VIII d'Angleterre, Erasme, Calvin, Rabelais et tant d'autres. Folie ou sagesse ? En constante duplicité avec la nécessité et la souffrance de faire rire, l'auteur s'interroge sur le rôle des fous après des puissants.
marechaloudinot
Le maréchal Oudinot

Marc Oudinot

Le maréchal Oudinot

«C'est le Bayard de l'armée», dit Napoléon en présentant Oudinot au tsar de Russie. Du chevalier sans peur et sans reproche, il a la bravoure et le mépris du danger : 32 blessures. Prodigieux meneur d'hommes comme Ney ou Murât, remarquable tacticien comme Lannes ou Suchet, ce soldat fameux de la Révolution participe à toutes les campagnes de l'Empire sauf l'Espagne. Ses exploits à Wagram lui valent son bâton de maréchal et son titre de duc de Reggio. Et, pourtant, le maréchal Oudinot n'avait pas eu la biographie qu'il méritait. Peut-être parce que, fidèle à la République, il appartint aux généraux hostiles à la marche de Bonaparte vers le pouvoir absolu ? Peut-être aussi parce que, après l'Empire, sa loyauté à l'égard des Bourbons en fit la cible d'une campagne de dénigrement des bonapartistes ? Son respect de la légitimité politique, son patriotisme, son sens du devoir militaire ainsi que ses qualités «civiles» laissent entrevoir derrière le sabreur «criblé de blessures» une personnalité plus riche et plus complexe, que cet ouvrage met pour la première fois en lumière. Loin de se réduire à la seule biographie de celui qui fut tour à tour et pleinement général républicain, maréchal d'Empire et pair de France, cette suite de courts tableaux vifs et richement documentés fait aussi renaître à travers le portrait attachant du «grenadier Oudinot» un siècle tumultueux de l'histoire de France. Agrégé d'histoire, ancien élève de l'ENA, haut fonctionnaire au ministère des Finances, Marc Oudinot s'intéresse de longue date à la période de la Révolution et de l'Empire. Il contribua au Dictionnaire Napoléon, publié sous la direction de Jean Tulard. Fils de l'actuel duc de Reggio, Philippe Maupas-Oudinot, l'auteur a utilisé des archives familiales inédites, permettant d'éclairer d'un jour nouveau la biographie de son ancêtre.
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Limonov

Emmanuel Carrère

Limonov

« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. »
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Le roi de Kahel

Tierno Monénembo

Le roi de Kahel

Prix Renaudot 2008 La prodigieuse épopée solitaire d’Olivier de Sanderval, qui voulut se tailler un royaume dans l’actuelle Guinée, au nez et à la barbe des autorités coloniales françaises… et des Anglais. Au début des années 1880, Aimé Victor Olivier, qui deviendra le vicomte de Sanderval, fonde le projet de conquérir à titre privé le Fouta Djalon et d’y faire passer une ligne de chemin de fer. De ce personnage hors du commun, Tierno Monénembo nous propose une foisonnante biographie romancée. On a presque tout oublié de lui aujourd’hui : il fut pourtant un précurseur de la colonisation de l’Afrique de l’Ouest, ses aventures faisaient le régal des gazettes parisiennes de l’époque. Au cours de ses cinq voyages successifs, Sanderval parvient à gagner la confiance de l’almâmi, le chef suprême de ce royaume théocratique qu’était le Fouta Djalon, qui lui donne le plateau de Kahel et l’autorise à battre monnaie à son effigie. En France, Cloué, ministre de la marine, est plus que sceptique sur ses projets. Gambetta se montre bienveillant. Mais Sanderval échouera ; il revient à Marseille, sombre dans le mysticisme et meurt dans le dénuement.
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Madame l'étrangère, la Princesse Palatine

Jacqueline Duchêne

Madame l'étrangère, la Princesse Palatine

1671. La princesse Palatine Elisabeth-Charlotte de Bavière arrive en France pour épouser le duc d'Orléans, Monsieur, frère du roi. Elle sait qu'elle aura, au coeur de la cour la plus brillante d'Europe, le titre prestigieux de Madame, mais que l'homme à qui elle est promise n'aime pas les femmes. La Palatine devra lutter. Contre la mélancolie de l'expatriation, contre les complots des favoris de son mari. Subir aussi la volonté de Louvois, décidé à détruire son Palatinat. Affronter l'hostilité de la Maintenon qui intrigue, contre les enfants de Liselotte, en faveur des bâtards de la Montespan. Au milieu de tous ces tourments, la complicité de Louis XIV est le seul rayon de soleil de la Palatine. Le franc-parler de l'étrangère, son insolence, son goût de la chasse et de la vie plaisent infiniment au monarque, quand il n'est pas contraint par ses maîtresses de prendre ses distances avec elle. La Palatine vit, la Palatine résiste et surtout, la Palatine écrit des centaines de lettres pleines d'esprit et témoignant d'un sens aigu de l'observation. Et c'est à partir de cette correspondance mordante que Jacqueline Duchêne a construit ce roman d'une belle intensité, qui met en lumière l'une des femmes les plus attachantes du Grand Siècle - et la plus surprenante.
leparadisunpeuplusloin
Le paradis un peu plus loin

Mario Vargas Llosa

Le paradis un peu plus loin

Le 7 avril 1803 naît à Paris la militante féministe et ouvriériste Flora Tristan, fille d'un officier péruvien au service du Roi d'Espagne et d'une bourgeoise parisienne. Un siècle plus tard, le 8 mai 1903, son petit-fils, Paul Gauguin, meurt seul et presque aveugle dans sa case des îles Marquises. Le curieux rapport entre les deux dates, tout comme les liens de parenté entre le peintre et l'activiste politique, ne sont ici que le point de départ d'un récit qui met en scène leurs vies parallèles et leur destin commun. Sous la plume de Mario Vargas Llosa, Flora Tristan et Paul Gauguin deviennent Flora et Paul - Florita l'Andalouse et Koké le Maori -, deux êtres libertaires, passionnés et profondément humains, mais hantés par une quête de l'absolu qui leur donne une dimension tragique. Ils iront jusqu'au bout de leurs rêves et ils paieront cher leur audace. Pourtant, leur chute semble aussi admirable que leur envol, car elle est porteuse d'espoir. Ce roman nous dit que le paradis qu'ils cherchaient se trouve toujours un peu plus loin, mais il le fait dans une langue qui nous le rend très proche : celle des grandes utopies politiques et artistiques qui ont marqué les temps modernes.