Vignette Auteur
misericorde

Olsen Jussi ADLER

Miséricorde

Pourquoi Merete Lyyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encre. Mais, faute d'indices, la police avait classé l'affaire. Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne. Pour eux, pas de cold case...
le sillage de l'oubli

Bruce MACHART

Le sillage de l'oubli

Bruce Machart est né au Texas. Son père était agriculteur dans une contrée rurale proche du compté de Lavaca, où se déroule l'intrigue du Sillage de l'oubli. Lors de sa parution en 2011, ce premier roman est accueilli par une presse enthousiaste qui trouve dans son univers des accents de Faulkner. « C'est ainsi que par cette nuit de mars, fumant derrière leurs étables, les hommes de Dalton, au Texas, et de tout l'arrière-pays, allèrent puiser dans les recoins souvent poussiéreux de leur mémoire les dizaines d'images hétéroclites et contradictoires qui appartenaient au souvenir de cette nuit lointaine où, quatre ans plus tôt - tous les récits concordaient sur ce point -, ils s'étaient tous trouvés là, à la lumière vacillante de deux brasiers entourés de pierres marquant la ligne d'arrivée, le maillot de corps jauni et amidonné par la sueur séchée d'une journée de travail en plein mois d'août, le dos tourné à la rivière dans laquelle ils avaient mis à rafraîchir leurs pichets de whiskey de maïs et leurs bouteilles de bière. Buvant et fumant, ils avaient comparé les rendements de leurs champs respectifs et les soucis que leur causaient les femmes, prenant des paris de cinquante cents contre leurs voisins tandis que les cavaliers se préparaient. » Bruce Machart est de ces écrivains qui savent détourner les formes littéraires traditionnelles pour cerner, analyser, critiquer la réalité sociale d'un pays et d'une époque. Ancré dans l'Ouest du début du XXe siècle, Le sillage de l'oubli mêle le sang et les larmes, le sens de l'honneur et celui de la famille, la passion des chevaux de course et la folie humaine. Parce qu'il parle aussi bien d'amour et de haine, de jalousie et de trahison, de douleur et de violence, que d'un cheminement personnel, ce premier roman préfigure avec éclat la carrière de son auteur.
dans le miroir

André BRINK

Dans le miroir

Au Cap, Steve est architecte. Marié et père de deux enfants, séducteur et carriériste, il découvre un matin avec effroi que la couleur de sa peau a changé. Cet homme qui jusqu'alors se payait le luxe de ne pas être engagé politiquement, ce Blanc avide de privilèges, se retrouve soudain du mauvais côté de l'histoire sud-africaine. Au soir de cette étrange métamorphose, Steve est confronté à la violence d'un groupe armé et cagoulé... Dans le restaurant où se déroulait l'attaque dînaient également un pianiste et une soprano. Incapables d'oublier la violence de cette soirée, ils partent pour quelques jours à l'écart de la ville. Mais cette soudaine promiscuité révèle en eux une dangereuse fascination... Dans ces deux récits qui, avec La Porte bleue (Actes Sud, 2007), se répondent en composant un subtil triptyque, André Brink met en scène deux couples aux vies parallèles et qui subissent sous un éclairage différent de troublantes épreuves. Jouant en virtuose de la réalité comme du paraître, l'auteur explore de façon envoûtante leur identité. Comme si l'Afrique du Sud avait à ce niveau un pouvoir de destruction aux frontières du sortilège.
Un pere pour mes reves

Alan DUFF

Un pere pour mes rêves

Fruit d'une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une jeune femme maorie, dont le mari est parti sur le front, et un Gi de passage, Mark, que chacun surnomme "Yank" (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont la communauté de Waiwera, petit paradis thermal néo-zélandais, accable sa mère depuis le retour au pays de son mari Henry, archétype du guerrier maori. Maltraité par son beau-père avant d'être condamné à vivre avec sa mère en marge de la société, Yank survit, loin du quotidien des familles maories ravagées par l'alcoolisme et la violence, grâce à la présence de quelques figures aimantes et au fantasme salvateur qu'il entretient d'un père fortuné et rayonnant aux allures de John Wayne ou d'Elvis Presley, son idole. Son vrai père, Jess Hines, s'étant, contre toute attente, enfin manifesté, Yank apprend, à sa grande déception, que la réalité est tout autre. Devenu musicien professionnel, Yank, alors âgé de vingt ans, entreprend le voyage au bout duquel il va enfin rencontrer son père et prendre conscience du sort terrible que l'Amérique du Ku Klux Klan réserve à Jess Hines et à ses semblables. Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman de deux peuples, Maoris et Noirs américains, résonne des intonations de Martin Luther King et des protest songs de Bob Dylan, mais aussi des cris de tous les damnés de la terre auxquels il rend un hommage bouleversant d'humanité.
Jours inquiets dans l'ile saint Louis

Frederic VITOUX

Jours inquiets dans l'ile saint Louis

Un paisible avocat, veuf depuis longtemps, retiré dans l’Île Saint-Louis, enclave villageoise au cœur de Paris, chargée d’histoire mais sans histoires, est témoin d’une agression perpétrée en pleine rue par un inconnu. Ce fait divers fait irruption dans sa vie et le bouleverse. Le suspect ne serait-il pas cet individu qui ne cesse de le poursuivre jusqu’à son domicile, de le harceler pour lui extorquer de l’argent ? Au même moment, la présence d’une jeune femme vient comme un antidote adoucir son cauchemar, égayer sa vie de célibataire d’un dernier flirt sans illusions. La paix reviendra-t-elle dans l’île que la colère des manifestants et des défilés populaires, en cet automne 2010, ne semble pas inquiéter ?
Une bonne raison de se tuer

Philippe BESSON

Une bonne raison de se tuer

L'action se déroule le 4 novembre 2008, date de l'élection de Barack Obama. À Los Angeles comme partout ailleurs, c'est une journée d'exaltation, d'espoir de renouveau et d'attente fiévreuse. Mais tandis que l'Amérique semble retenir son souffle, impatiente de connaître l'issue de ce jour historique, pour Laura et Samuel, cette journée sera la plus longue et la plus terrible de leur vie. Car aujourd'hui Samuel doit se rendre aux funérailles de son fils, Paul, qui vient de se suicider à l'âge de dix-sept ans. Et Laura, femme seule de quarante-cinq ans, serveuse dans une cafétéria, a décidé de se donner la mort le soir venu. Pour chacun d'eux, l'enjeu sera le même : comment échapper au déroulement implacable de cette journée ? Samuel pourra-t-il surmonter son chagrin, ne serait-ce que le temps de la cérémonie ? A-t-il même le droit de survivre à l'absence de celui qui n'aurait jamais dû partir avant lui ? Et quel sens donner au geste de son fils, un geste d'autant plus révoltant qu'il est inexpliqué ? Laura, elle, a mûrement réfléchi son choix. Personne ne la regrettera, ni son fils indifférent ni son ex-mari qui, lui, a su refaire sa vie. Cette dernière journée aura-t-elle un goût moins fade que toutes celles qu'elle vient de laisser derrière elle ? Un goût d'exceptionnel qui pourrait la faire changer d'avis ? Samuel et Laura ne se connaissent pas encore. Pourtant ils ont déjà beaucoup en commun. Ils vont d'ailleurs se rencontrer. au crépuscule.
L'homme de Lewis

Peter MAY

L'homme de Lewis

En rupture de ban avec son passé, Fin Macleod retourne sur son île natale de Lewis. La mort tragique de son jeune fils a pulvérisé son mariage, impuissant et résigné, il a quitté la police. La lande balayée par les vents, la fureur de l'océan qui s'abat sur le rivage, les voix gaéliques des ancêtres qui s'élèvent en un chant tribal : il pense pouvoir ici retrouver un sens à sa vie. Mais peu de temps après son arrivée, on découvre le cadavre d'un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière pendant une cinquantaine d'année. Les analyses ADN relient le corps à Tormod Macdonald, le père de son amour de jeunesse Marsaili, et font de lui le suspect n°1. C'est une course contre la montre qui s'engage alors pour découvrir la vérité : l'inspecteur principal est attendu sur l'île pour mener l'enquête et il n'épargnera pas le vieil homme, atteint de démence sénile, dont les souvenirs s'effacent jour après jour. L'évocation de l'histoire personnelle de Tormad lève le voile sur un pan de l'histoire écossaise largement méconnue. Il faisait partie des "Homers" : ces enfants orphelins ou abandonnés que l'église catholique envoyait sur les îles Hébrides. Débarqués des ferrys, avec autour du cou une pancarte indiquant le nom de leur nouvelle "famille", ils constituaient surtout une main d'oeuvre gratuite et un rempart contre la consanguinité qui frappait l'archipel. Au rythme des fulgurances qui traversent l'esprit malade du vieil homme, le passé ressurgit, douloureux, misérable, dramatique et permet l'identifcation du cadavre, qui vient mettre fn à des décennies de vengeance.
Arretez-moi la

Iain LEVISON

Arretez-moi là

Charger un passager à l'aéroport, quoi de plus juteux pour un chauffeur de taxi? Une bonne course vous assure une soirée tranquille. Ce soir-là, pourtant, c'est le début des emmerdes. Tout d'abord la cliente n'a pas assez d'argent sur elle et, pour être réglé, il vous faut entrer dans sa maison pourvue d'amples fenêtres (ne touchez jamais aux fenêtres des gens!). Plus tard, deux jeunes femmes passablement éméchées font du stop. Seulement, une fois dépannées, l'une d'elles déverse sur la banquette son trop-plein d'alcool. La corvée de nettoyage s'avère nécessaire (ne nettoyez jamais votre taxi à la vapeur après avoir touché les fenêtres d'une inconnue!). Après tous ces faux pas, comment s'étonner que deux policiers se pointent en vous demandant des comptes? Un dernier conseil: ne sous-estimez jamais la capacité de la police à se fourvoyer! Dans ce roman magistral, Levison dissèque de manière impitoyable les dérives de la société américaine et de son système judiciaire.