GUERRES



Titre Auteur / Résumé
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Le cercle littéraire des amateurs d'épluchure de patates

Mary Ann Shaffer, Annie Barrows

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchure de patates

Aussi fantasque que son titre, et drôle, tendre, incroyablement attachant : voici un premier roman comme on n'en a pas lu depuis longtemps, qu'on a hâte de se passer de main en main. Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey ? Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal... Janvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) – délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant. Jamais à court d'imagination, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d'humanité – Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle – et même d'autres habitants de Guernesey –, découvrant l'histoire de l'île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l'impact de l'Occupation allemande sur leurs vies... Jusqu'au jour où elle comprend qu'elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l'invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. Ce qu'elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.
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Dans la guerre

Alice Ferney

Dans la guerre

Si « l’homme est un loup pour l’homme », le nouveau roman d’Alice Ferney tendrait à montrer que ce n’est pas entièrement vrai, que l’homme a aussi sa part de générosité, de courage et de sincérité, et que si l’on remplace le loup par le chien, la maxime philosophique devient celle-ci : « le chien est un homme pour l’homme », voire « l’homme sans chien n’est pas un homme ». Au tout début de la Grande Guerre, c’est bien ce dont va s’apercevoir Jules Chabredoux, mobilisé dès août 1914, laissant Julia et félicité - respectivement mère et femme -, dans son Sud-Ouest natal et se voyant rejoindre sur le front, à l’autre bout du pays, par Prince, son gentil colley. Le front, c’est-à-dire l’horreur ordinaire de la boucherie et de la mort, l’angoisse d’y rester, l’absurdité des commandements militaires à l’état pur, la dérision des mots pour dire la violence barbare. Le front, c’est-à-dire aussi et surtout ce lieu de misère où autrui existe plus fort qu’ailleurs, où autrui est nécessaire à chacun comme Prince est vital pour Jules, ne serait-ce que pour un simple jeu de caresses et de contact avec un vivant. Dans la guerre, toutes les guerres sont présentes. Au fil de pages haletantes, alors qu'elle fait entendre le chant d'agonie d'un monde chancelant sous les coups de ceux qui sèment sang et désespoir, Alice Ferney fait aussi voir avec émotion comment se tissent de nouveaux et précieux liens entre compagnons d'armes, entre mari et femme, entre parents et enfants, entre l'homme et l'animal. Et ainsi, par cette chronique de la désolation, écrite avec une grave ferveur, nous fait-elle entendre en contrepoint un autre chant, un chant d'amour et d'innocence
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Suite française

Irène Némirovsky

Suite française

Écrit dans le feu de l'Histoire, Suite française dépeint presque en direct l'exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique des familles françaises de toute sorte, des plus huppées aux plus modestes. Avec bonheur, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d'une population en déroute. Cocottes larguées par leur amant, grands bourgeois dégoûtés par la populace, blessés abandonnés dans des fermes engorgent les routes de France bombardées au hasard… Peu à peu l'ennemi prend possession d'un pays inerte et apeuré. Comme tant d'autres, le village de Bussy est alors contraint d'accueillir des troupes allemandes. Exacerbées par la présence de l'occupant, les tensions sociales et les frustrations des habitants se réveillent… Roman bouleversant, intimiste, implacable, dévoilant avec une extraordinaire lucidité l'âme de chaque Français pendant l'Occupation, enrichi de notes et de la correspondance d'Irène Némirovsky, Suite française ressuscite d'une plume brillante et intuitive un pan à vif de notre mémoire..
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Le maréchal Oudinot

Marc Oudinot

Le maréchal Oudinot

«C'est le Bayard de l'armée», dit Napoléon en présentant Oudinot au tsar de Russie. Du chevalier sans peur et sans reproche, il a la bravoure et le mépris du danger : 32 blessures. Prodigieux meneur d'hommes comme Ney ou Murât, remarquable tacticien comme Lannes ou Suchet, ce soldat fameux de la Révolution participe à toutes les campagnes de l'Empire sauf l'Espagne. Ses exploits à Wagram lui valent son bâton de maréchal et son titre de duc de Reggio. Et, pourtant, le maréchal Oudinot n'avait pas eu la biographie qu'il méritait. Peut-être parce que, fidèle à la République, il appartint aux généraux hostiles à la marche de Bonaparte vers le pouvoir absolu ? Peut-être aussi parce que, après l'Empire, sa loyauté à l'égard des Bourbons en fit la cible d'une campagne de dénigrement des bonapartistes ? Son respect de la légitimité politique, son patriotisme, son sens du devoir militaire ainsi que ses qualités «civiles» laissent entrevoir derrière le sabreur «criblé de blessures» une personnalité plus riche et plus complexe, que cet ouvrage met pour la première fois en lumière. Loin de se réduire à la seule biographie de celui qui fut tour à tour et pleinement général républicain, maréchal d'Empire et pair de France, cette suite de courts tableaux vifs et richement documentés fait aussi renaître à travers le portrait attachant du «grenadier Oudinot» un siècle tumultueux de l'histoire de France. Agrégé d'histoire, ancien élève de l'ENA, haut fonctionnaire au ministère des Finances, Marc Oudinot s'intéresse de longue date à la période de la Révolution et de l'Empire. Il contribua au Dictionnaire Napoléon, publié sous la direction de Jean Tulard. Fils de l'actuel duc de Reggio, Philippe Maupas-Oudinot, l'auteur a utilisé des archives familiales inédites, permettant d'éclairer d'un jour nouveau la biographie de son ancêtre.
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Khyber pass

Catherine Decours

Khyber pass

En 1838, la reine Victoria accède au trône. A Peschâwar, le pasteur écossais Isidor Gardner et sa fille Prudence recueillent un blessé, Louis-Sauveur Chantecaille, un aventurier français, peut-être même un espion du roi Louis-Philippe. Prudence tombe amoureuse de Louis-Sauveur qu’elle suivra jusqu’à Kaboul avant de se retrouver entraînée dans un des désastres les plus sanglants qu’ait jamais connu l’empire britannique, la bataille de la Kyber Pass, où plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants seront massacrés par les Afghans. Une fresque somptueuse où rien ne manque : décors grandioses, parfaite connaissance de l’histoire des Indes et de la révolte afghane, des moeurs des uns et des autres, précision des descriptions, complots, batailles, passions… Des palais des maharajahs de Lahore aux bazars de Djelalabad, des crinolines des Mem’Sahibs aux burkas des afghanes, un roman passionnant qui mêle avec un véritable talent de reporter histoire d’amour et histoire d’une légende, celle de « l’armée dont il ne revint qu’un seul homme ».
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Les folies Koenigsmark

Gilles Lapouge

Les folies Koenigsmark

Quel roman, la vie des Koenigsmark ! Durant un grand siècle, de la guerre de Trente Ans, en 1618, à la bataille de Fontenoy, en 1745, ces soldats venus du Nord font le coup de feu sur toutes les scènes de la tragédie européenne. De Riga à Athènes, ces étincelants guerriers avancent la torche à la main, au service du roi dé France ou de l'empereur germanique, du roi de Pologne ou de celui de Suède. Ils pillent Prague, incendient la Flandre, coulent des galères barbaresques et font sauter le Parthénon. Ils courent les femmes dans les boudoirs de la Régence, les bals de Venise, les châteaux de Hanovre ou les chambres ombreuses du Kremlin. A leur tonitruante panoplie de soldat, les Koenigsmark ajoutent tous les ingrédients des amours folles; dagues et poisons, masques et travestis. Le dernier guerrier de la lignée, le maréchal de Saxe, fils bâtard d'Aurore de Koenigsmark et du roi de Pologne, Auguste le Fort, naît en Allemagne, se bat contre Louis XIV avant de sauver Louis XV, manque de devenir tsar, roi de Madagascar, prince de Courlande ou de Corse, aime des princesses et des chimères, des comédiennes et des paysannes. Ce maréchal romantique meurt dans le château de Chambord. On ne sait rien de sa mort. Le roman commence...
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La bataille

Patrick Rambaud

La bataille

Balzac avait pour projet d'écrire un roman sur la bataille d'Essling près de Vienne, qui en 1809 marqua le premier vrai revers de Napoléon. Patrick Rambaud commence son roman en s'excusant auprès du romancier, dont il reprend l'entreprise non aboutie. Dans "La Bataille", l'auteur de "Les Complots de la liberté" (prix Alexandre Dumas), de "1948" (prix Lamartine) et de "Virginie Q" (prix de l'Insolent) raconte la " première véritable hécatombe de la guerre moderne ". Essling a fait 40000 morts et 11000 mutilés. Elle n'apporta de gloire à personne, et elle se fit avec un certain cynisme. Cynique, Rambaud l'est souvent dans ses portraits de Napoléon et de son entourage. Il s'est beaucoup documenté pour composer ce grand roman historique, réaliste, spectaculaire, où l'on croise Stendhal, des actrices, des espions, de vieux soldats désillusionnés et quelques fringantes recrues, des chirurgiens, et les maréchaux Lannes et Masséna, sans compter l'empereur lui-même, sur son déclin. "La Bataille", à laquelle la critique a réservé un accueil chaleureux à sa sortie, a valu à son auteur le Grand Prix du roman de l'Académie française et le prix Goncour