AFFECT/RELATION



Titre Auteur / Résumé
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La conversation amoureuse

Alice Ferney

La conversation amoureuse

Gilles à quarante-neuf ans est en instance de divorce. En conduisant sa fille à l'école il rencontre Pauline, ravissante dans sa petite robe jaune. Pauline est mariée, fidèle et enceinte de quatre mois. Pourtant, une étrange relation va se nouer entre eux. Une "idylle asymétrique" subtilement analysée sur le mode du discours amoureux. A la question traditionnelle : est-on jamais sûr d'être aimé ?, cet étonnant jeu de miroirs en substitue d'autres, peut-être plus fondamentales encore. Est-on jamais sûr d'aimer ? Le pouvoir, en amour, n'appartient-il pas à celui qui aime le moins ?
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Madame Rose

Michel Déon

Madame Rose

Madame Rose n'a peut-être jamais été belle au sens sophistiqué du mot, mais elle a eu - et elle a encore à un âge très avancé - ce quelque chose qui attire les hommes, plus que la beauté : de l'esprit, de la cocasserie, une large liberté dans ses relations avec eux et une non moins large liberté dans la conversation. Ses souvenirs sont le miroir d'un siècle même s'il est parfois difficile d'y distinguer le vrai de ce que la mémoire arrange complaisamment. Dans sa retraite dorée, Madame Rose a trouvé en un lointain et jeune cousin, Gaston, un interlocuteur patient et parfois insolent. Gaston s'offre une année sabatique avant d'entrer dans le système auquel bien peu échappent. Les après-midi, auprès de Madame Rose, il apprend tout ce que l'Université a négligé de lui enseigner : que la frivolité est un art, l'amour une partie de cache-cache, la dissimulation un jeu où les femmes sont bien souvent gagnantes. Le temps est venu de passer à la pratique. Lucie, Céline et Odile l'aideront à illustrer les leçons de Madame Rose qui n'a plus qu'à se retirer après une longue existance pendant laquelle tout ce qui a compté au XXe siècle, s'est roulé à ses pieds.
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Léna

Virginie Deloffre

Léna

Léna est née dans le Grand Nord sibérien, elle aime plus que tout la brume, la neige, l’attente et l’immobilité qui n’ont ni couleurs ni frontières. Son mari Vassia, pilote dans l’armée de l’air, n’a qu’un rêve, poursuivre la grande épopée soviétique de l’espace dont Gagarine fut le héros et qui reste l’immense fierté du peuple russe. Comment acclimater leur nature profonde, leurs sentiments et leur vision du monde si différents en ces temps incertains de la perestroïka qui voit s’effondrer leur univers ? Un étonnant premier roman où tout est dit de l’âme russe, paysans dans leurs kolkhozes, exilés dans la taïga, citadins entassés dans leurs appartements communautaires, qui tous ont pour ligne d’horizon l’envol et la conquête spatiale comme un Eldorado collectif et puissant.
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La déesse des petites victoires

Yannick Grannec

La déesse des petites victoires

Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle. Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur scientifique. Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie qui ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait qu’aimer. Kurt Gödel (1906-1978) est un mathématicien et logicien comptant parmi les plus importants du XXe siècle. Cet ami intime d’Albert Einstein est aujourd’hui principalement connu pour être l’auteur des fameux « théorèmes d’incomplétude ». De cette découverte tendant à établir les limites de la connaissance scientifique, Yannick Grannec garde l’aspect poétique de l’intitulé, pour s’intéresser intelligemment aux paramètres inconnus de la vie du grand homme. Ceux-ci s’appellent l’amour, l’air du temps, l’inconscient, la vie de couple, le génie, la folie, etc. autant de champs d’études ou de connaissance qui sont précisément sans limites pour la littérature. Jouant de ce paradoxe, Yannick Grannec signe un récit efficace, qui sait rendre captivante et abordable la vie d’un scientifique réputé pour l’extrême complexité de ses raisonnements et recherches.